Quoi de plus joli qu’un moulage d’empreintes pour son coin de pat au local ou même sur un coin de ton bureau ! Et rien de plus facile en plus !

Différents moyens permettent de reproduire les empreintes :

• On peut faire un dessin à échelle donnée qui sera évidemment plus ou moins exact d’après l’habileté de l’opérateur ;
• on peut travailler photographiquement, mais ceci nous entraînerait trop loin du sujet et n’est pas à la portée de tout le monde ;
• enfin il y a las empreintes en plâtre qui donnent le mieux la représentation des traces réelles.

Il est très intéressant d’avoir une belle collection d’empreintes en plâtre, mais il faut déployer beaucoup d’habilité et de patience pour la réaliser ; aussi complète qu’on puisse la posséder d’ailleurs il y a toujours moyen de la compléter et de la perfectionner.

Voici comment procéder :

• tu commences par dégager l’empreinte de divers débris, feuilles mortes, morceaux de bois, qui ne feraient que gâcher le moulage ;
• tu entoures ensuite ton moulage d’une bande de carton, de métal, d’écorce, afin d’empêcher ton plâtre de couler ;
• tu gâches alors ton plâtre dans un récipient quelconque. Tu dois ajouter doucement l’eau au plâtre et mélanger. Il faut qu’il atteigne la consistance d’une crème assez liquide. Cette façon de procéder permet une prise plus rapide. Un peu de sel ajouté au mélange accélère également la prise ;
• tu coules le plâtre dans l’empreinte et tu attends qu’il durcisse. Il faut compter un quart d’heure. Tu retires alors le moulage et, avec la pointe d’un couteau ou d’un crayon, tu enlèves délicatement la terre qui peut y adhérer. Tu obtiens ainsi ce qu’on appelle un négatif. Pour obtenir un positif, c’est à dire la reproduction exacte de l’empreinte sur le sol, tu attends d’être rentré chez toi, car le travail doit être fait avec soin. Voici comment tu opères :
• enduis le négatif d’huile afin d’éviter que le plâtre que tu vas verser ne se soude au négatif ;
• ménage une cuvette au moyen de carton et de ficelle ;
• verse le plâtre et attends la prise ;
• démoule (ceci se fait facilement grâce à l’huile dont le négatif a été enduit) ;
• inscris sur le positif : nom de l’animal, lieu, date.

Pistages d’animaux.

Pour trouver les animaux eux-mêmes, la meilleure méthode est de se mettre à l’affût auprès d’un abreuvoir naturel ou artificiel. Mais il faut énormément de patience, pour surprendre des animaux rendus méfiants par les dangers de la vie en pleine nature. Se placer toujours "sous le vent" de l’animal et éviter absolument tout bruit ou tout mouvement brusque qui attireront infailliblement son attention... et sa fuite. Un scout, caché dans les herbes ou les fourrés, même en terrain découvert, sera difficilement vu, s’il ne remue pas. Autant que possible regarder toujours sur le côté de l’objet derrière lequel on est caché et non pas au-dessus ; si on a attiré l’attention de l’animal observé, rester rigoureusement immobile, et surtout ne pas faire le geste instinctif de rentrer brusquement la tête ; l’animal, s’il ne s’est pas enfui au premier abord, ne voyant plus rien bouger, reprendra probablement confiance et on pourra continuer l’observation.

Si l’attente s’annonce comme devant être longue, on peut diminuer la fatigue en choisissant une position stable, en s’appuyant par exemple à un tronc d’arbre ou en s’accoudant à un appui immobile. On peut encore largement user de camouflage. Eviter d’observer en se plaçant en pleine lumière ; toujours essayer de se mettre dans l’ombre par rapport à ce qu’on observe. Si l’on fait de la traque nocturne, il ne s’agit pas évidemment d’enflammer une allumette ou de faire marcher sa lampe électrique de poche, lueurs qui mettront immédiatement en éveil, sinon en fuite, tout ce qui vit aux environs et qui auront pour effet principal d’éblouir le traque sur lui-même, de mettre ses yeux hors d’état d’observer et d’exiger tout un temps pour les replacer en ambiance favorable. Ne pas négliger l’effet désastreux, et à première vue négligeable, du cadran phosphorescent de la montre bracelet, qui se voit de très loin.