Guides de la 2ème Liège

Guides de la 2ème Liège

Les différents croquis

Article tiré du site des guides et scouts d'Europe Belgique

(Cyp' vous fera un article pour vous donner quelques conseils concernant le dessin ou croquis pano)

 

 

Relevé d’itinéraire, croquis topo, croquis pano, relevé topo… casse—têtes des unités qui ont chacune leur façon de faire, ou presque.

Voici, en quelques lignes, quelques éléments pour débroussailler l’affaire…

Mais quelle est l’utilité du croquis ? Quelles sont les règles de bases communes à tous les croquis ?

Le croquis est utilisé dans un but précis : préparer un jeu, repérer un lieu de camp, illustrer un compte rendu d’exploration… C’est un support qui a pour objet d’aider à comprendre un texte ou un expose.

Il doit donc être clair et suivre des règles connues de tous. Un croquis doit pouvoir se situer dans le temps et l’espace. Il doit donc impérativement indiquer :

  • la situation du lieu (on utilisera de préférence les coordonnées Lambert)
  • la direction du Nord
  • l’échelle

Un croquis sans ces données est totalement inutilisable. II faut donc veiller à les indiquer dès le début de la réalisation du dessin. II est également bon de préciser :

  • la date du croquis
  • le nom du dessinateur

 

 

 

 

1. Le croquis topographique

Le croquis topographique est l’équivalent d’une carte IGN à grande échelle.

Il peut être réalisé soit à partir de la carte, agrandie ou non, soit directement à partir du terrain.

Les symboles utilisés sont prioritairement ceux des cartes IGN au 1/25 000 ème, mais on peut ajouter des détails en clair, à condition que ceux—ci soient permanents (pas d’indication de vaches dans les champs, d’orage ou de chants d’oiseaux).

1.1. A partir de la carte

Pour agrandir ou recopier une portion de carte, il faut dessiner le quadrillage Lambert sur la carte. Faire de même sur la feuille blanche, en agrandissant éventuellement les carrés, puis reporter la planimétrie (routes, rivières, villages…). La direction du Nord, l’échelle et le lieu du relevé sont indiqués par la seule présence du quadrillage Lambert : le Nord est vers le haut du quadrillage, chaque carré fait un kilomètre de côté et la numérotation (x, y) du quadrillage permet une situation précise. Il suffit donc d’ajouter la date et le nom.

Ce croquis n’a d’intérêt que dans la mesure où on apporte des renseignements complémentaires sur la nouvelle carte. Son emploi est conseillé pour illustrer un compte—rendu d’exploration : on peut détailler le chemin parcouru, dessiner les monuments rencontrés…

1.2. A partir du terrain

Là, il est nécessaire d’avoir un pas étalonné et une boussole. Pour étalonner son pas, faire le trajet entre deux bornes kilométriques en comptant le nombre de pas à l’aller, puis au retour. On fera ensuite la moyenne des deux. Pour les grandes distances, on peut aussi chronométrer son temps de marche : par exemple, on sait qu’on fait 1 km en 10 minutes sans sac à dos, et en 12 minutes avec sac à dos.

C’est un peu moins précis mais souvent suffisant. Attention à ne pas oublier de noter les points de départ et d’arrivée, l’échelle et la direction du Nord. Éviter de surcharger ton croquis avec des indications inutiles mais note bien les points remarquables, surtout aux changements de direction. Faire attention à bien respecter l’échelle et les orientations.

1.3. Utilisation

Excellent pour les jeux type chasse au trésor ou invasion d’un territoire ennemi. Utile également pour indiquer l’accès du camp aux parents qui viennent pour un feu de camp… Application efficace du principe « un petit dessin vaut mieux qu’un long discours ».

2. Le relevé topographique

Le relevé topographique est utilisé pour faire un croquis détaillé à très grande échelle, par exemple pour relever un lieu de camp, ou détailler les bâtiments d’une ferme intéressante que l’on veut décrire dans son compte rendu d’exploration.

Repérer un élément au centre de la zone et le reporter au milieu de la feuille de papier.

Rechercher ensuite quelques points remarquables tout autour de ce repère central, de façon à couvrir un maximum de zones.

Relever la distance de façon précise entre l’élément central et les autres points remarquables, soit par le nombre de pas étalonnés, soit avec un décamètre.

Il faut se méfier car, sur des petites distances, le pas aura tendance à être irrégulier : le décamètre ou une ficelle avec des repères tous les mètres seront beaucoup plus précis.

Reporter les points remarquables sur la feuille de papier en respectant l’échelle et les orientations. Si le terrain à relever est important, il est préférable d’utiliser la boussole pour relever les azimuts des points remarquables.

Compléter le croquis en dessinant les bâtiments complets, les chemins… Ne pas oublier d’indiquer l’échelle, la direction du Nord, la date, le nom, et de situer le croquis, de préférence avec les coordonnées Lambert.

3. Le relevé d’itinéraire

Ce croquis, un peu abstrait, est d’utilisation délicate. On le réservera aux guides et aux scouts expérimentés, pour illustrer un raid ou une randonnée de première classe par exemple.

Son intérêt est de tout représenter en ligne droite, ce qui est idéal lorsque l’on marche à la boussole : il suffit d’indiquer les détails rencontrés, à droite et à gauche.

On peut compléter le croquis avec des indications de type météo, des évènements, des dessins en couleurs… Ainsi, le compte rendu de la journée apparaît d’un trait, qui part du bas et peut se prolonger sur plusieurs pages.

Deux difficultés pour réaliser ce croquis :

  • la première est de maintenir une échelle constante car le dessinateur a tendance à s’étaler quand il a beaucoup de choses à raconter et à rétrécir quand il ne se passe rien.
  • la seconde est due au fait que la position du Nord est modifiée à chaque changement de direction, ce qui est ingérable sur un parcours sinueux… Attention à bien indiquer le Nord, l’azimut et les coordonnées Lambert à chaque point d’articulation.

 

 

 

 

 

 

4. Le croquis panoramique

Le croquis panoramique donne en général des cheveux blancs aux patrouilles dépourvues d’artiste dessinateur. Cependant, qu’on se rassure tout de suite, il n’est pas nécessaire d’être Picasso ou Leonard de Vinci pour réussir l’exercice !

Mais il est vrai aussi que ce croquis est délicat : il demande un peu de matériel, des connaissances, du temps, une position confortable (éviter les temps de glace et les pluies battantes) et… un point de vue intéressant !

 

 

 

 

4.1. Le matériel

une feuille cartonnée A4 pourvue de carrés de 1cm de côté que l’on aura dessinés au préalable. Renforcer l’épaisseur des traits centraux puis tous les quatre traits. On peut aussi utiliser des fiches bristol A4 quadrillées, ce qui fera gagner du temps… un crayon HB et une gomme.

Une grille pano établie à partir d’une plaque de plexiglas transparent A4.

On aura dessiné sur cette plaque les mêmes traits que sur la feuille de papier, à l’aide d’une règle métallique et d’un cutter. Et on l’aura munie d’une ficelle que l’on glissera autour du cou afin de maintenir la grille toujours à égale distance des yeux.

4.2 Première étape

Choisir un repère central et le dessiner au milieu de la feuille. Chercher ensuite des éléments remarquables, disséminés dans le paysage, que l’on reporte sur le croquis, en s’aidant de la grille. Faire attention à garder la ficelle tendue autour du cou pour maintenir la même distance entre les yeux et la grille, et à bien maintenir le repère initial au milieu de celle-ci.

4.3. Deuxième étape

Tracer les lignes caractéristiques du terrain (lignes de faîte et thalwegs) ; puis la planimétrie (routes, maisons, bois, rivières…). Les conventions à respecter sont les suivantes : routes : toujours deux traits parallèles : on ne fait pas de perspective. rivières : également deux traits parallèles, avec des chevrons dans le sens du courant. arbres et bois : dessin des contours uniquement, avec des hachures verticales à l’intérieur.

4.4. Troisième étape

Reprendre le dessin en éliminant les ratures et les surcharges. Les traits doivent être net, arrêtés. Ils sont forts lorsque l’objet est proche et légers dans les cas contraires.

4.5. Quatrième étape

Inscrire les indications finales dans la bordure du croquis :

  • lieu (si possible coordonnées Lambert) de ton observatoire,
  • azimut de ton point central,
  • éloignement approximatif des différents plans,
  • nom des lieux, routes, rivières, que tu auras identifiés,
  • la date et le nom de l’auteur. Voilà, on a réalisé un magnifique croquis, sans avoir fait l’école du Louvre.

Et maintenant, qu’en faire ?

Ce genre de croquis est en général réalisé pour préparer un relais optique longue distance ou illustrer un compte rendu d’exploration.

Mais une autre utilisation, plus originale, est celle d’un jeu d’observation : par exemple, les patrouilles doivent effectuer un parcours ou transmettre un message en évoluant dans le paysage dessiné, sans se faire repérer par la maîtrise, installée sur l’observatoire et munie de jumelles…

On voit là tout l’intérêt pour les patrouilles d’avoir réalisé des croquis précis la veille du jeu…

 



07/01/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 13 autres membres