ABC pour une veillée qui claque !
Pour cet article, c'est un travail superbement réalisé de Caroline Bolze que je vous retranscris (avec peut-être mes petits ajouts personnels), si vous voulez vous procurer ce document, envoyez moi un mail (il est trop lourd que pour être publié ici).
Le cadre
Lieu :
Le choisir avec soin.
Qu’il soit :
- beau !
- respectueux des règles de sécurité,
- commode (par exemple, un peu en pente pour former un amphithéâtre. Attention cependant à ce que les acteurs n’aient pas de mal à tenir debout !)
- confortable : éviter par exemple de s’installer près d’un étang. Magnifique cadre, mais merci aux moustiques pour leur participation fidèle tous les soirs du camp !
Organisation du coin veillée :
Que doit-on placer ?
Les feux, les réserves de bois, l’aire de jeu (ou la scène), les bans de l’assistance, les coulisses.
Le thème de veillée
1. A quoi sert-il ?
C’est lui qui donne son unité à votre veillée. Cela évite de partir dans toutes les directions. Vos veillées n’en seront que plus belles : l’imagination a besoin d’un cadre au sein duquel elle se développe !
2. Comment le choisir ?
En fonction du thème de camp ou de WE, du lieu qui peut vous inspirer (lien avec un événement de l’Histoire, légende, métier typique…), des activités de la journée, de la nature qui vous entoure, des fêtes liturgiques, du saint du jour,…
Il doit être porteur de valeurs ! la joie, le courage, l’amitié, la persévérance,…et faire rêver.
Et donc…
Tous les éléments constituant votre veillée doivent être en lien avec le thème :
- Les chants (cela te paraîtra peut-être évident, mais ce n’est pas toujours si facile !)
- Les numéros (pas de soucis : vous le faites toujours !)
- La coordination : qui n’introduit pas seulement les pat’ par leur nom, mais par leur numéro lui-même
- Les jeux
- Les bans : ce qui suppose de les adapter ! Rassure-toi, tu n’es pas obligée de tout inventer à chaque fois.
- La prière : qui reprend l’élément de valeur que vous avez voulu souligner pendant cette veillée.
La courbe de veillée
C’est la base que tu dois toujours avoir en tête, sur laquelle va reposer la trame de la veillée. T’en souviens-tu ?
- La veillée commence par une ascension progressive, le temps de vous retrouver et « d’entrer dans le jeu »
- Courbe montante et plateau : c’est le moment de laisser éclater votre joie d’être ensemble !
- Courbe descendante : elle vous amène PROGRESSIVEMENT au calme, à la prière et au repos de la nuit. Attention : ce n’est pas la prière qui calme la veillée !
- Y pensez-vous ? après la veillée, le camp reste silencieux, chacune se couche en respectant les autres et le silence de la nuit.
Concrètement :
- Tu adaptes les chants à la courbe de veillée
- Tu adaptes aussi les bans : pas de grand cris au moment où tout se calme ! cela suppose d’avoir un peu réfléchi au ban que l’on peut faire… tu peux en inventer !
- Place les jeux plutôt en milieu de veillée
- Tu te renseignes sur chaque numéro en te le faisant raconter en détails pour pouvoir le placer judicieusement.
Bâtir une veillée
Je te propose un ordre pour la bâtir, mais il peut varier suivant ta logique.
1. Choix du thème
Puisque tout repose sur lui !
2. Les numéros :
Rends-toi auprès des différentes patrouilles et demande-leur :
- si leur numéro est plutôt calme ou excitant,
- quelle technique elles utilisent (cela peut t’aider : la technique des tableaux par exemple est souvent plus calme…mais attention, un chœur parlé peut tout à fait vous faire mourir de rire !),
- si elles ont besoin de lumière ou au contraire qu’il fasse bien nuit (ombres chinoises)
- si elles ont besoin d’un petit délai pour s’installer
NB : un bon numéro dure 7 à 8 minutes, pas plus !
3. place les numéros dans l’ordre
L’ordre, c’est celui qui correspond à la courbe de veillée, en tenant compte des contraintes, par exemple pour les ombres chinoises.
4. Choisis les bans en lien (voir plus loin)
5. Y aura-t-il un jeu pendant votre veillée ?
Si oui, place-le.
6. Les chants
Pour que ce soit plus facile : tu peux prendre ton carnet de chant et faire la liste des chants et canons qui correspondent au thème. Ensuite, distingue ceux qui sont plutôt calme, moyennement calme ou très vifs. Tu les places alors entre les numéros, en choisissant ceux qui conviennent le mieux.
Quelques petits trucs :
- gardez un ou 2 chants ou canons en « réserve » au cas où il y ait un blanc imprévu au cours de la veillée. Cela évitera soit de casser l’ambiance par un flottement ou un chant qui n’a rien à voir, soit un grand coup de stress à te demander ce que tu peux faire pour rattraper le coup ! car le temps que tu trouves une idée, il sera parfois trop tard…
- vous pouvez choisir de placer un canon entre la coordination-présentation d’un numéro et le début de celui-ci, si la patrouille a besoin d’un peu de temps pour s’installer.
7. Ensuite, répartissez-vous les tâches
Chaque guide est responsable d’un (ou plusieurs) chant(s), d’un ban, d’un jeu. Elle doit savoir à quel moment il se situe pour ne pas laisser de blanc, la page du carnet, et si c’est un canon, où il se coupe ! Pour ce dernier point, n’hésitez pas à vérifier dans le carnet de chant, cela peut se révéler utile…
L’une des guides est le meneur de jeu : elle coordonne le tout et interviendra en cas de besoin pour ajouter ou enlever un chant.
Tu peux t’aider de ce tableau pour tout résumer
Thème de la veillée : Meneur de jeu : |
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déroulement |
Acteurs |
responsable |
matériel |
éclairage |
Carnet page |
autre |
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Chants en plus en cas de temps mort :
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Thème de la veillée : feu et lumière Meneur de jeu : Anne |
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déroulement |
Acteurs |
responsable |
matériel |
éclairage |
Carnet page |
autre |
La légende du feu
Feu de bois
Coordination pour le Cerf
Canon : regardez bien
Numéro
Ban la bombe adaptée au feu
Chant : Ayda
Et ainsi de suite !
|
Nous !
Pat’ du Cerf |
Anne (chant) +Lynx (allumage)
Vanessa
Marie R
Marie B.
Caro |
Allumettes Feux montés
déguisement d’arbre
aucun |
Allumage des feux
Vif pendant la danse autour du feu |
p. 140 (si ! si !)
p. 189
p.15 |
Danse
Ont besoin de se préparer |
Chants en plus en cas de temps mort : du fagot jaillit la flamme p. 133 |
Les numéros
Le but ici n’est pas de vous apprendre à les monter, mais de vous donner quelques règles à respecter pour les réussir au mieux ! Je sais que votre imagination fait merveilleusement le reste !
Je n’insiste donc que sur certains points qui sont souvent problématiques…
Et rappelez-vous : mieux vaut un numéro court et bien maîtrisé qu’un numéro long et mal mis en œuvre. Maximum 7-8 minutes !!!
N’oubliez jamais, quel que soit le numéro :
- Parlez fort. Hé oui, c’est souvent drôle et magnifique, mais si l’on doit tendre l’oreille pour parvenir à saisir le quart du discours, vos paroles perdent une part de leur charme…pour pouvoir parler fort, il vaut mieux connaître son texte, ça aide, on a moins peur de se tromper !
- Articulez et parlez lentement. vous voulez être comprises, non ? Alors prenez-en les moyens ! merci pour ceux qui écoutent…
- Silence en coulisses ! Ou vous vous exposez à entendre parler autant dans le public…
- Faites des gestes amples, et même exagérés pour être vues de loin.
- Ne tournez pas le dos au public. C’est une règle fondamentale du théâtre, cela vaut pour tout numéro ! par respect pour l’assistance et pour la clarté du jeu. Au contraire, si vous voulez capter l’attention, soyez présentes aux personnes qui vous regardent !
- Ne riez pas ! cela vous rend moins drôle…
Sachez aussi utiliser le silence…il permet de souligner certaines paroles, de laisser le temps au public de comprendre et parfois d’intérioriser.
Les différentes techniques :
1. Le mime
Il se fait en silence complet, par définition.
Sûrement pas la technique la plus facile…elle demande de la PRECISION ! et du travail…par exemple, si vous passer par une porte pour entrer dans une maison, elle doit se trouver exactement à la même place au retour ! Mieux vaut que votre mime soit court et clair que trop long et emmêlé ! Choisissez des gestes simples, pas trop nombreux et très significatifs.
2. Les tableaux vivants
Une histoire et son action sont illustrées par une mise en scène figée que l’on découvre quand le drap est abaissé. Les tableaux sont groupés par 3, décrivant le déroulement de l’action, ce qui les rend « vivants ».
Choisissez des positions et gestes expressifs. Votre visage est souvent peu visible dans ces situations. Soignez aussi les déguisements.
Et…quand le drap est descendu, on ne bouge plus ! Cela suppose que celles qui portent le drap savent quand il faut monter et descendre…et donc qu’il faut éviter de les choisir au dernier moment sans qu’elles aient participé à aucune répétition.
3. Les bruitages
Ils permettent de donner du relief à vos numéros, de les rendre plus évocateurs de la réalité. Il pourront accompagner un texte, un conte, un sketch…Comment s’y prendre ?
D’abord, ECOUTER. Pour reproduire un son, il faut l’avoir bien entendu !
Ecoute…le vent qui souffle et les feuillages qui s’agitent
Le chant de l’oiseau, son rythme, sa tonalité
Le bruit de la hache qui s’abat et le tronc qui gémit
Le porte qui grince, les pas qui résonnent, la porte qui claque puis le souffle de la personne qui se tient là dans le noir…imagine l’ambiance que tu peux créer rien qu’avec les bruitages adaptés !
Ensuite, IMITER. Ca se corse, ça se corse !
De quels moyens disposes-tu ?
- Ta voix d’abord :
pour les cris, les pleurs, les soupirs, les chants, les rires
pour les bruits aigus : porte qui grince, cri d’un animal
pour les instruments de musique : pense à la cornemuse et à la voix nasale qu’il te faut prendre
pour le souffle du vent
pour le bourdonnement des insectes
- Tu peux aussi siffler de différentes façons
- Les mains et les pieds :
pour reproduire les coups, les battements, les galops…ou imiter différents animaux en soufflant dans tes mains
- Le matériel improvisé :
Que trouve-t-on dans une malle qui puisse servir ?
Spontanément, on pense aux gamelles, à la bâche, à une bassine remplie d’eau pour le clapotement de l’eau, à la scie pour évoquer les installations,…
Tu peux aussi utiliser :
Une gamelle dans laquelle tu fait tomber en pluie des haricots secs ou des petits cailloux pour évoquer la grêle
Une plaque de tôle secouée pour évoquer le grondement de l’orage
Des morceaux de cartons à frapper l’un contre l’autre pour évoquer des bruits d’ailes
Et la nature ?
Feuillages, pierres à frapper l’une contre l’autre, bûches, pailles à frotter, bois qui craque,…
- Les instruments de musique
Flûte, guitare, harmonica qui créeront une ambiance de fête ou un bruit de fond inquiétant,
Mais aussi sifflets, cloches, tambourins, mirliton…
Une fois les bruitages découverts et réalisés, attention à bien les utiliser ! Comme pour un chœur, il faut une personne responsable qui dirige et coordonne.
Par ailleurs, placez-vous de manière à ne pas être vu de l’assistance.
4. Les marionnettes ou marottes
Pour ce qui est de les fabriquer, je vous renvoie à scouts d’Europe, scoutorama, ou d’autres revues plus spécifiques.
Je me contente de vous donner quelques conseils une fois vos marionnettes réalisées :
- Le confort : placez le rideau de manière à jouer bras tendus
- Attention aux entrées et sorties : que vos marionnettes ne disparaissent pas d’un coup du milieu de la scène, comme par magie !
- Travaillez vraiment les gestes : qu’ils soient lents, amples, précis. Chaque mouvement que vous voulez réaliser avec la marionnette impose la participation de tout votre corps !
- Variez les attitudes : marcher, courir, sauter, danser, s’allonger, se pencher, s’étirer, s’asseoir, tourner,…
frapper des mains, se serrer la main, se gratter l’oreille, se recoiffer, frapper l’adversaire, se protéger le visage,…les marionnettes ne se contentent pas de marcher et applaudir !
- Vous pouvez créer des décors. Il aideront le public à entrer dans l’histoire, et pourront être d’un grand secours pour trouver de nouvelles attitudes à vos personnages : dormir au pied d’un arbre, cueillir des pommes, sonner les cloches de l’église du village… que ces décors restent cependant suffisamment simples pour ne pas alourdir le tableau.
5. La chorégraphie
Danse ou mouvement d’ensemble sur une musique.
Attention à ne pas trop compliquer ! Réalisez une danse simple, avec des gestes bien coordonnés entre vous et au rythme de la musique.
Le magnétophone n’est pas le seul moyen d’avoir un support ! Vous chantez si bien, et certaines jouent merveilleusement d’un instrument. Utilisez vos dons !
6. Le chœur parlé
On a souvent des idées fausses sur le chœur parlé. Il ne suffit pas de lire un texte en répétant les fins de phrase ! Cela présente un intérêt bien limité…
Non ! Il faut vous imprégner du texte, des mots, des sonorités.
Réfléchissez à ce qui pourrait mettre en valeur ce que les mots vous évoquent.
Par exemple : « le vent soufflait »
Comment lire cette phrase ? le mot souffler évoque à lui seul le vent. Vous pouvez accentuer l’effet en insistant sur le « s » et le « f ». vous pouvez les prolonger « ssssoufffffflait ». Pour évoquer une tempête, plusieurs personnes prendront le mot en décalage.
Autre exemple : la cloche sonne. Si on lit simplement, il est un peu difficile d’entendre la cloche. Mais si l’on prend la peine de faire vraiment résonner le mot « sonne » et lui donnant un son de cloche, quitte à faire les 3 coups (pas les 12, c’est trop long ! Ou continuer le texte sur le fond des 12 coups), cela prend un autre relief !
Comment faire jouer sa voix ?
- en faisant varier les tonalités (voix grave ou aiguë)
- en variant l’amplitude (parler doucement ou très fort)
- en variant le débit (très vite ou lent)
- utilisez aussi le silence !
- il est possible d’utiliser un « canon parlé » : on démarre en décalage sur la même phrase. Cela peut donner une impression d’accumulation, de fouillis,…
- vous pouvez également faire des questions-réponses
- utilisez le chant directement ou en sourdine en même temps que le texte.
- A vous d’imaginer le reste !
Bien sûr, cela demande de prendre le temps et de se creuser un peu les méninges pour trouver la meilleure manière de mettre les mots en valeur…mais le résultat est étonnant !
Vous pouvez demander à l’assistance de fermer les yeux elle entrera d’autant mieux dans la démarche.
7. Les ombres chinoises et ombres tchèques
A placer plutôt en fin de veillée ! je me répète, je sais…
- L’éclairage :
Il doit être placé derrière l’écran, à une distance de 3.5m environ…pas toujours possible, faites des essais si vous voulez adapter ! Ce qui suppose de s’y prendre au moins la veille au soir…
Les feux n’apportent pas un éclairage suffisant, et surtout, ils sont mal orientés par rapport à l’écran. Il faudra donc compléter avec des lampes assez puissantes (75 à 100 watts) orientées vers l’écran, éventuellement avec des réflecteurs pour bien diriger la lumière (boite ou cône en carton recouverts d’aluminium par exemple).
Vous pouvez ensuite jouer avec les lumières en plaçant des filtres (papier vitrail) de couleur selon l’ambiance que vous voulez créer.
- Le jeu :
Vous pouvez
- utiliser des figures découpées par vos soins (ombres chinoises) : dans ce cas, il faudra vous ménager un espace pour vous tenir sous la scène, en plaçant contre le drap blanc un drap plus épais par exemple ;
- ou être vous même les acteurs directs (ombres tchèques) :
Dans tous les cas, placez-vous toujours au plus près du drap pour que les images soient nettes.
Si vous êtes les acteurs, entraînez-vous en répétant la nuit avec l’éclairage réellement prévu, et qu’une personne observe pour vous permettre d’améliorer votre jeu !
Les feux
Les feux jouent évidemment un rôle majeur dans l’ambiance qui va régner au cours de votre veillée…encore faut-il savoir les maîtriser !
1. Choix de l’emplacement des feux :
En général, les feux sont placés une fois pour toutes dans le camp. Veillez donc avant de les creuser :
- A savoir dans quel sens souffle habituellement le vent. Placez les feux de manière à ce que la fumée soit la moins gênante possible. Que le vent ramène le feu vers la réserve de bois et non vers les campeurs !
- A la sécurité ! placez le feu à distance des arbres. Attention aux racines qui peuvent s’étendre loin sous terre !
- A laisser un espace suffisant derrière les feux pour déterminer l’aire de jeu. Les acteurs se place entre les feux ou en arrière pour être éclairés, jamais en avant.
Une fois l’emplacement choisi, vous pouvez creuser vos feux. Un carré suffisamment large pour éviter à l’herbe de s’enflammer, même lorsque vous avez monté des feux gigantesques !
2. La réserve de bois
Elle doit être prête avant la veillée, bien sûr, et rassembler du bois soit en quantité suffisante.
On coupe à l’avance le bois pour faire 3 tas :
- Le gros bois, qui servira à monter la pyramide du feu
- Le bois moyen
- Les brindilles, dont on pourra se servir au cours de la veillée pour doser l’éclairage.
Disposer ainsi le bois permet à la gardienne du feu de l’alimenter discrètement, en évitant de scier du bois ou de casser des branches en plein milieu de la veillée. Cela distrait l’assistance…
On place la réserve de bois à proximité du feu, oui, mais pas trop près !!! Sécurité, sécurité ! Les flammes qui viennent lécher la réserve de brindilles auront tôt fait de l’enflammer…
Par ailleurs, pensez à abriter le bois en cas de pluie.
3. Monter un feu
Pour cela, je vous fais confiance, en général, c’est bien fait !
Le meilleur feu pour une veillée en unité est le feu en pyramide : il éclaire suffisamment et tient longtemps. Au centre, papier, brindilles, petit bois. Autour, monter une pyramide de rondins de taille progressivement décroissante jusqu’au sommet.
Pour les petits feux de camp, en patrouille par exemple, vous pouvez simplement faire un feu en cône, petit bois dessous, gros bois par dessus bien calé pour éviter qu’il s’écroule. Certains conseillent de mettre un bout de fil de fer pour tenir les grosses bûches…dans ce cas, ne pas oublier de le jeter à la fin ! Ne pas le laisser sur place…pas très naturel, tout ça…
NB : L’allumage du feu peut être inclus dans le début de la veillée, en lien avec le thème.
4. Les bois
Quelques notions sur différents bois adaptés aux feux de veillée :
- Charme : flammes vives, bonnes braises
- Chêne : brûle lentement, bonnes braises
- Frêne : brûle lentement, bonnes braises
- Bouleau : chauffe bien, brûle très vite
- Hêtre ; bonnes flammes, bonnes braises
- Sapin : flammes claires, chauffe vite, dure peu
- Pin : flammes claires, chauffe bien, dure très peu
- Châtaignier : peu de chaleur, pétille éclate
Il est vrai qu’on ne prend pas souvent la peine (à tors !) d’identifier le bois avant de s’en servir…
Retenez au moins quelques petites choses :
Les résineux ne sont utiles que très ponctuellement pour faire de la lumière rapidement au moment voulu.
Evitez les bois qui éclatent : c’est dangereux et cela distrait
Utilisez du bois sec, c’est à dire qui contient très peu de sève, et qui n’est pas mouillé !
5. Sécurité
Ça devient un peu lourd de le redire, mais j’ai vu des feux de camp énormes sans une goutte d’eau à côté ! C’est de l’inconscience !!!
Donc :
- Toujours quelqu’un à côté d’un feu
- Un espace suffisamment dégagé autour, sans herbe.
- Des jerricans d’eau (ne lésinez pas ! on peut en mettre 2 par feu)
- La réserve de bois pas trop près
Eteignez TOTALEMENT vos feux après la veillée. Si vous êtes de vrais guides, vous saurez bien les faire repartir le lendemain sans les braises de la veille, et vous aurez évité un feu de prairie pendant la nuit. Totalement signifie qu’il faut « touiller » un peu !
Les chants
1. Choix des chants :
Nous en avons déjà parlé : en fonction du thème et de la courbe de veillée. Choisissez des chants qui sont connus des participants. Ce n’est pas pendant la veillée qu’on apprend un chant, mais pendant la journée qui précède !
NB : dans la vie de tous les jours, sachez choisir des chants adaptés aux circonstances : chants de marche (en général, ils prévoient de respirer assez souvent !), pendant la vaisselle, pendant les temps d’attente, louange devant un beau paysage,…
2. Direction des chants :
Certaines règles sont absolument indispensables à suivre si vous voulez que le chant soit beau :
- 1 chant = 1 animateur.
C’est à dire : il n’y a qu’une personne qui dirige ! Rien de pire que de voir un canon dirigé par deux guides pleines de bonne volonté, certes, mais qui ne sont pas synchronisées.
Pour plus de visibilité, le meneur peut porter des gants blancs.
- L’animateur doit connaître le chant par cœur.
Impossible ? Non. Difficile au début, sûrement. Mais si vous prenez l’habitude de chanter les chants en entier chaque fois que vous le pouvez, vous finirez par les connaître !
Au début, aidez-vous d’un pupitre si besoin, ou au pire d’une guide pour tenir le carnet, mais dans ce cas, elle se place à genou devant l’animatrice, et pas à côté : elle gênerait le mouvement des bras. Et puis, ça vous motivera pour connaître les chants, vu que la position n’est pas très confortable…
et dans tous les cas, levez le nez ! Il ne doit pas rester collé au carnet de chants
Mais…pourquoi connaître le chant par cœur ?
Cela laisse la possibilité au meneur de capter l’attention des guides, de relancer du côté où l’on n’entend rien, d’imposer le rythme si certaines ne suivent pas.
Bref, le meneur est alors disponible pour l’assemblée, et pas plongé dans son carnet en train de déchiffrer les paroles avec une lampe de poche qui n’éclaire plus rien ! Si vous voulez des veillées vivantes, prenez-en les moyens !
- L’animateur se lève au bon moment (pas de trou !),
annonce la page du carnet de chants, se place derrière les feux, donne la bonne note (ou un instrument la donne), donne le rythme puis lance le chant.
Souvenez-vous d’une chose : plus l’animateur de chant est présent à son auditoire, le stimule, plus ce dernier est motivé pour chanter !
Les gestes utilisés pour la direction des chants doivent être ample, précis (le geste a un début et une fin, on ne dirige pas en dessinant des ronds), variés en fonction des paroles et de l’effet désiré.
- La fin du chant :
Elle doit être annoncée en mettant une main immobile en l’air, pour que tout le monde soit prévenu. Ensuite seulement on clôt le chant.
- Faut-il le préciser ? l’assemblée regarde le meneur !!!
Vous pourrez ainsi vous amuser avec le rythme ou faire des nuances au cours des chants que vous connaissez bien.
Cas particulier : faire apprendre un chant
Ne pas le faire pendant la veillée, prévoir un temps spécifique.
- le meneur chante une fois 1 couplet et le refrain. Cela permet aux autres d’avoir une idée de ce qu’ils vont apprendre, et de leur donner envie de faire l’effort !
- le meneur chant seul la première phrase du chant (phrase A) (seul, j’insiste ! les personnes qui le connaissent déjà ne chantent pas en même temps, car les sons sont moins clairs si l’on chante à plusieurs.)
- les guides répètent la phrase A
- le meneur corrige s’il y a des erreurs, puis fait reprendre. Si tout est parfait, on passe à la phrase B :
- le meneur chante la phrase B, les guides répètent
- puis le meneur rechante A+B, tout le monde répète.
- Et ainsi de suite…
La longueur des portions de découpage doit varier en fonction de la difficulté du chant. A toi d’adapter !
Apprenez directement le chant au bon ton. Franchement, vous trouvez ça beau des guides qui chantent avec une voix caverneuse ? Vous pouvez avoir une belle voix claire, mais cela demande un minimum d’effort au début. Vous verrez qu’en prenant l’habitude de chanter au bon ton, on finit par s’y habituer. S’il y en a qui trouvent que c’est trop haut, prenez les moyens d’apprendre des 2èmes voix plus basses ! Cela permettra à chacune de travailler sa voix au bon niveau, et puis…c’est plus beau !
Reprenez ensuite le nouveau chant assez fréquemment pour ne pas l’oublier et le faire entrer définitivement dans votre répertoire. Voire même…pour le savoir par cœur, histoire de pouvoir le diriger correctement !
Les bans
On a déjà dit tout ce qu’il fallait, je crois. Voici des bases de bans, à vous de les adapter au thème et de les placer selon la courbe de veillée !
Je vous renvoie à l'article Ban de veillée
Les jeux
Ils doivent être choisis avec goût ! Gardez toujours de la délicatesse et l’esprit scout, éliminez les jeux qui vous semblent d’un humour douteux…toutes les guides n’apprécient pas de recevoir une bassine d’eau sur la tête devant toute la compagnie qui rit…puis de grelotter toute la soirée dans des habits mouillés…
Le jeu doit être bien expliqué, et ne pas durer trop longtemps !
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